Régulation crypto : bras de fer entre Revolut et le gendarme financier britannique

Deux univers différents ? La néobanque Revolut doit redoubler d’efforts pour se conformer aux exigences de la législation et de la réglementation britannique.

Un back-office et des contrôles plus rigoureux pour une néobanque

Le rapport du Financial Reporting Council publié en juillet dernier ne révélait pas le nom de l’entreprise qui se trouve sous les feux des critiques des régulateurs financiers britanniques. Il mettait en cause l’audit « inadéquat » que le cabinet comptable BDO avait effectué auprès d’un « fournisseur de services financiers ». Le rapport évoquait alors un « risque d’inexactitude importante non détectée ».

Toutefois, un récent article du Financial Times cite Revolut, comme le principal concerné dans cette affaire. La néobanque subirait actuellement la pression des régulateurs, quant à l’amélioration de ses procédures de contrôle interne, qui jouent un rôle majeur dans la production de rapports financiers fiables, et sur la question de sa conformité aux exigences légales et réglementaires.

Le Financial Time cite aussi une source au fait de l’affaire, qui souligne que Revolut doit améliorer « des choses peu engageantes comme son back-office et ses contrôles », car la néobanque doit disposer d’un « back-office comme une banque », tout en ayant « la culture d’une entreprise technologique ».

Ainsi, Revolut doit relever des défis réglementaires importants, alors que l’entreprise a fait face à des démissions au sein de ses départements de risque et de conformité. La néobanque a assisté notamment, au départ de ses responsables britanniques du risque, de la conformité et du blanchiment d’argent.

Revolut, la néobanque dans le collimateur de la régulation

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Revolut ou la fintech et les cryptomonnaies au rythme de la finance traditionnelle

Ces tensions entre des régulateurs habitués à une finance beaucoup plus traditionnelle, et les acteurs plus modernes qui se servent de la technologie numérique pour apporter leur touche d’innovation dans le secteur, témoignent d’une incompréhension mutuelle et des logiques différentes utilisées par chaque partie, notamment au niveau temporel, dans la manière dont chacune gère ses activités  .

Le PDG de Revolut, Nikolay Storonsky, s’était d’ailleurs plaint du temps que les régulateurs prenaient pour examiner sa demande de licence bancaire. Pour une néobanque, certaines exigences des régulateurs peuvent s’apparenter à des mécanismes parfois inutiles dans leur business model, qui apportent en plus de la rigidité, au détriment de la flexibilité recherchée dans les processus opérationnels.

Outre cette licence bancaire, Revolut doit également obtenir une licence permanente, qui lui permettra d’offrir ses services cryptos au Royaume-Uni, alors que la néobanque vient de remporter sur ce terrain, une victoire réglementaire majeure auprès des autorités chypriotes.

Les néobanques séduisent un nombre croissant de consommateurs, et pourraient jouer un rôle majeur dans l’adoption des cryptomonnaies. Néanmoins, leur pérennité pose des questions, au vu de la réglementation en vigueur et de leur performance financière. Revolut doit encore fournir des efforts supplémentaires pour s’adapter à l’environnement législatif et réglementaire. Son concurrent Starling, qui est la première néobanque de l’histoire à être rentable, fait-elle mieux dans ce domaine ?

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