Meta-trappe moi si tu peux : Interpol dévoile son métavers policier

A l’occasion d’une « session-surprise » durant la 90ème Assemblée générale d’Interpol à New Delhi, la célèbre et presque centenaire organisation mondiale de police a présenté. son metaverse. L’initiative pourrait prêter à sourire, mais elle démontre que le sujet est pris particulièrement au sérieux par les services de police. Interpol n’envisagent ainsi pas un instant l’émergence d’un nouveau monde – aussi virtuel soit-il – ou les forces de sécurité officielles seraient absentes.

Interpol se la joue méta

A nouveau monde, nouvelles règles à inventer. Si plus personne (ou presque) ne doute que, de gré ou de force, le métavers sera la nouvelle norme en termes d’environnement numérique pour la décennie qui vient, cette révolution emporte avec elle nombre de questions nouvelles.

Et, parmi ces questions, certaines sont très directement en rapport avec la loi. En effet, l’homme étant ce qu’il est, il n’aura pas fallu longtemps pour documenter le premier cas d’agression sexuelle dans le métavers (en l’occurrence, Horizon de Méta).

Et, au-delà de ce navrant épisode particulier, certaines questions lancinantes (certains diraient… méta-physiques) se posent : un viol est-il possible dans le métavers ? Dans l’affirmative, doit-il être puni des même peines et sanctions que dans la « vraie vie » ? Est-il concevable de commettre un méta-meurtre ? du chantage ? Un enlèvement ?

Ces questions restent ouvertes et elles trouveront réponses à mesure de la croissance organique des usages et de la jurisprudence.

Pour autant, les services de police prennent déjà les devants, afin d’anticiper au mieux les futurs cadres dans lesquels ils devront œuvrer. C’est dans ce contexte qu’Interpol vient de révéler un métavers étonnamment abouti, dédié au sujet de la sécurité et de la coopération judiciaire.

Le résultat est à la fois tout fait raccord avec ce qu’on attend d’une administration policière, tout en étant parfaitement déstabilisant dans la forme, bref, un parfait métavers à la mode 2022.

Cyber-police du Web3

Le site officiel d’Interpol expose le sens et les ambitions de son initiative. Mais, c’est surtout au travers d’une vidéo que l’on découvre un peu plus en détail le métavers policier de l’organisation internationale dont on rappellera que le siège mondial se trouve à Lyon.

C’est précisément le siège lyonnais de l’organisation, entièrement remodélisé pour être visitable casque VR visé sur la tête, qui a pu être arpenté par les officiels conviés à cette présentation.

Siège d'Interpol dans le métaverse
Il faudra qu’on parle du robot

Au menu, une exposition de nouveaux outils de travail et de communication (réunion, stages…) et une mise en avant des potentiels de l’outils. Il sera ainsi possible pour les participants de « suivre des formations immersives sur les enquêtes de police scientifique » ou « d’interagir avec les policiers sous forme d’avatars ».

A l’occasion d’une démonstration live, des experts de la Direction du renforcement des capacités et de la formation d’INTERPOL ont dispensé une formation sur la vérification des documents de voyage et le contrôle des passagers via une salle de classe metaverse. Les élèves ont ensuite été téléportés dans un aéroport dans lequel ils ont pu mettre en pratique les compétences qu’ils venaient d’acquérir à un poste frontière virtuel.

Test de métavers Interpol
Un contrôle aux frontières dans un monde vendu comme sans frontière

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No-funky cops

Plus encore qu’un simple outil interprofessionnel, sorte de « super-zoom » pour télétravailleurs blasés, Interpol tente surtout d’anticiper et de prévenir efficacement les dérives qui vont immanquablement de pair avec tout nouvel environnement naissant. Et, pour ce faire, les policiers doivent s’habituer à ce dernier dès maintenant.

« Le Metaverse est susceptible de transformer tous les aspects de notre vie quotidienne, avec d’énormes conséquences pour les services chargés de l’application de la loi. Mais pour que la police puisse comprendre le Metaverse, il faut que nous en fassions l’expérience »

Madan Oberoi, Directeur exécutif de la division Technologie et innovation d’INTERPOL

Le métavers d’Interpol doit ainsi être pour l’heure perçu comme un bassin d’acclimatation, plus que comme une attraction devant forcément être divertissante, voire même simplement aboutie du point de vue de son design. Une nouvelle rassurante au regard de l’allure générale dudit métavers pour l’instant.

Vues du métavers d'Interpol
Et dire qu’on se moque de l’absence de jambes chez Zuckerberg

Ces quelques images feront probablement sourire un peu cyniquement les geeks et autres amateurs de jeu en 4K dynamique, chacun se sentant comme transporté soudainement en 2005. Elles ne doivent pas cependant effacer la véritable évolution : si le métavers à venir est supposé être sans frontières, il n’existera en tout cas pas sans loi.

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