Les business angels au service de la DeFi

La Finance Décentralisée n’innove pas uniquement dans le domaine des cryptomonnaies et de la finance. Son modèle économique et le développement de ses principaux acteurs reposent sur des formules qui bouleversent elles aussi les (mauvaises) habitudes prises dans le domaine. Et l’Initial Coin Offering (ICO) devient un outil du passé tout juste bon à attirer les foudres de la Fed à coup d’amendes record.

Il semble que le modèle de développement de la DeFi ait mis une bonne fois pour toutes à la trappe les Initial Coin Offerings (ICO). Ces dernières ayant été le terreau fertile de l’historique bull-run de la fin 2017. Un modèle économique controversé qui a vu plus de procès et de plaintes d’investisseurs qu’elle n’aura permis de réellement servir le développement à l’univers des cryptomonnaies. 

Une bonne initiative lorsque l’on constate l’acharnement dont font preuve les instances de régulation pour mettre à l’amende – au sens propre du terme – les structures ayant eu recours à ce type de ventes. Cela en partant du principe qu’il s’agit d’une session de parts du capital de l’entreprise entrant dans le cadre de la gestion des biens financiers. Raison pour laquelle les principaux acteurs de la Finance Décentralisée semblent emprunter une autre voie pour financer ce qui pourrait devenir la bulle de la DeFi de 2020

Les business angels au service de la DeFi

Il ne suffit pas de regarder du côté du total des capitaux bloqués (TVL) dans son univers pour avoir une idée précise de la valeur financière effective de la DeFi. Cette donnée pourtant essentielle s’accompagne d’autres sources de financement qui sont loin d’être négligeables. Et en premier lieu l’utilisation du principe de capital-risque.

Selon les données récemment publiées sur Twitter par la plateforme d’information dédiée à la DeFi du nom de The Defiant, le recours à ce type de fonds est même devenu un véritable modèle de financement au sein de la Finance Décentralisée. 


Le capital risque comme outil de la DeFi

En effet, les chiffres publiés dans cette étude mettent en évidence que les 34 principaux protocoles de la DeFi ont collecté un peu plus de 500 millions de dollars auprès de plus de 100 fonds de capital-risque. Une formule réservée aux institutionnels qui écarte tout risque de recours de la part d’investisseurs individuels mécontents. 

Dans la liste des entreprises ainsi étudiée, seules 4 structures ont eu recours à une ICO après 2017. Il s’agit des protocoles Ren, Metronome, PieDAO et bZx. Et ces ventes ont été réalisées selon un modèle différent avec des ventes à faible capitalisation réservées à un nombre limité d’investisseurs

Une formule qui a de l’avenir 

Les chiffres indiquent que la baisse du recours aux ICOs correspond à une hausse de l’utilisation des fonds de capital-risque. Dans le domaine de la DeFi ce sont les protocoles MakerDAO et Compound qui ont obtenu la plus grosse part de financements de ce type. Cela avec des sommes respectivement estimées à plus de 60 millions de dollars et de 35 millions de dollars. Rien d’étonnant lorsque l’on constate de l’importance de ces projets dans cet univers. 


La DeFi joue à cache-cache avec la SEC

Les structures les plus actives dans le domaine sont Polychain Capital, A16z, Paradigm Capital, 1Confirmation, Bain Capital Ventures, Coinbase Ventures et KR1. Elles agissent la plupart du temps au moment du démarrage des projets, devenant ainsi leurs plus gros investisseurs durant cette période. Cela ouvrant ensuite la voie à d’autres fonds souhaitant y placer de l’argent. 

Il est important de noter que cette étude porte uniquement sur les 40 protocoles listés sur le site DefiPulse. Ce qui ne représente pas la totalité des structures bénéficiant de ce type d’investissements dans le domaine. Une bonne partie d’entre elles n’étant pas encore suffisamment importantes pour y apparaître. 

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