Le secteur de la blockchain appliqué à l’économie numérique des cryptomonnaies est encore jeune. Et les places à prendre derrière le leader toujours incontesté Ethereum se disputent comme lors d’une partie de chaises musicales. Avec le plus souvent en seconde position, le réseau de la BNB Chain récemment orphelin de la plateforme Binance. Raison pour laquelle une réorganisation semblait nécessaire, afin de définir une nouvelle feuille de route pour cet écosystème. Des questions essentielles abordées lors du Revelation Summit qui vient de fermer ses portes. Explications…
Sous la pression des instances de régulation, la plateforme Binance a abandonné sa Smart Chain (BSC) en février dernier. Cette dernière devenue à l’occasion la BNB Chain, seule gestionnaire de la cryptomonnaie du même nom… également dissociée de l’exchange. Une mutation d’importance pour ce réseau, jusque là principalement soutenu et alimenté par cette double relation. Avec la nécessité de prendre le temps de se poser, afin de définir de nouveaux objectifs en relation à ce changement de paradigme interne.
Et de toute évidence, cette transition a été abordée avec le sérieux nécessaire. Car les chiffres restent bons pour cette blockchain, toujours positionnée en seconde position de ce secteur. Avec une valeur totale verrouillée (TVL) qui pointe à 8,8 milliards de dollars au moment de la rédaction de cet article. C’est-à-dire encore très loin de son principal rival Ethereum (71,2 milliards de dollars).
Une situation que les plus optimistes pourront voir comme une simple marge de progression. Peut-être avec le soutien des dernières orientations validées lors du BNB Chain Revelation Summit organisé à Ankara. Et une « feuille de route technologique » pour 2022 qui compte des « mises à jour majeures déployées sur le réseau principal avant la fin de cette année. » Tout un programme.
BNB Chain – Des mises à jour majeures en 2022
Car l’objectif de cette BNB Chain reste quant à lui inchangé : offrir une alternative low cost au réseau Ethereum. Et pour cela certaines modifications vont être apportées, ou l’ont déjà été en partie. Comme une augmentation significative du nombre – néanmoins toujours très restreint – de ses validateurs. Ces derniers devant passer à terme de 21 à 41. À titre de comparaison, Ethereum en compte presque 400 000 pour sa version 2.0 en cours de finalisation, Avalanche (AVAX) 1360 et Solana (SOL) 1770. Mais cela n’empêche pas les responsables de la BNB Chain de parler d’une décentralisation accrue. Question de point de vue… et bel effort tout de même.
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Les changements les plus remarquables se situent donc probablement du côté technique. Avec un passage prévu à une capacité de ses blocs revue à la hausse, jusqu’à atteindre « un plafond de 200 millions de gaz (frais). » Et l’objectif de rendre les transactions moins encore coûteuses, mais également plus rapides et plus rentables pour les validateurs. Tout cela avant la fin du troisième trimestre de cette année.
Enfin, une autre modification de taille concerne l’intégration de la technologie zero-knowledge, plus connue sous l’acronyme ZK-rollup. Cette dernière ajoutée à son interface simplifiée de création d’applications BAS (BNB Application Sidechain). Et comme bénéfices annoncés, « une amélioration de l’équilibre entre la sécurité et les performances. » Ainsi qu’une « compatibilité Ethereum complète (EVM). » Mais également un « système de stockage blockchain amélioré » toujours en phase de développement. Cela en premier lieu pour le bénéfice de ses validateurs, mais à terme afin de permettre d’accéder à « un stockage décentralisé moins cher. »
Tout en sachant que cette feuille de route émise par la BNB Chain n’est pas limitative. Car d’autres innovations pourraient bien apparaître, en fonction de l’évolution et des besoins de son écosystème. Avec cette affirmation de toujours « maintenir l’expérience utilisateur en tête de ses priorités. »